4e édition de la Biennale Méditerranée

4e édition de la Biennale Méditerranée
Living Together – Crossing Borders
Jusqu’au 15 juin 2021
A Haïfa et dans la vallée de Sakhnin

L’Institut français d’Israël est heureux d’accueillir dans son antenne locale à Haïfa des œuvres d’artistes méditerranéens d’origine israélienne, mais aussi allemande, grecque et italienne, dans le cadre de la Biennale Méditerranée qui se déroulera cette année dans les espaces publics de Haïfa et dans la vallée de Sakhnin jusqu’au 15 juin 2021. Présence française lors de cette biennale : Arash Nassiri artiste franco-iranien, et Amos Gitaï cinéaste israélien créant et travaillant en France.

Jusqu’à fin septembre 2021, du lundi au vendredi de 9h à 13h l’Institut français de Haïfa va accueillir les œuvres de différents artistes méditerranéens – Daniel Korr, Avital Bar-Shay, Micha Ullman et Jannis Kounellis – dans le cadre de la 4e édition de la Biennale Méditerranée.

Daniel Korr, artiste allemand dont le travail a été largement exposé en 2017 (Documenta 14 à Athènes, Biennale de Venise, Mumok à Vienne) propose une œuvre aux multiples facettes : représentations de Marie-Antoinette et Louis XVI en épouvantails, statues équestres avec chapeaux, robots-mendiants dans l’espace public. Moulages et sculptures murales sont au cœur de son travail. Pour la Biennale Méditerranée, il expose une œuvre intitulée « Stolen History » : une statue équestre cagoulée mise en perspective dans une rue parisienne.

Avital Bar-Shay, designer et architecte travaillant en Israël, est co-initiatrice de la Biennale Méditerranée avec Belu-Simion Fainaru. L’œuvre sans titre qu’elle propose dans cette exposition est une fenêtre évidée présentant en son sein une structure géométrique, une autre vision d’un moucharabieh oriental.

Micha Ullman, sculpteur et professeur d’art, est l’un des artistes les plus importants en Israël. Ses œuvres uniques se caractérisent par un dialogue fascinant entre la matière et l’environnement, l’histoire, la politique et la mémoire.

Enfin, c’est une photographie réalisée par Jannis Kounellis, peintre, sculpteur et professeur de nationalités grecque et italienne disparu en 2017 qui sera présentée à l’Institut français de Haïfa dans le cadre de cette Biennale.

La Biennale Méditerranée propose un modèle de coopération multiculturelle et de dialogue entre les artistes issus des pays de la région méditerranéenne. Elle offre un lieu de discussion, d’exploration, de mises en perspective, ce que l’art initie et permet tel un pont entre les cultures. Intitulée Living Together – Crossing Borders, la Biennale aborde pour sa 4e édition des questions sociales cruciales pour notre époque : en se nichant au cœur des espaces publics partagés, elle renforce l’idée d’une solidarité sociale nécessaire et exacerbée à l’aune de la crise sanitaire. Elle soutient l’interaction entre les artistes et leurs publics, par-delà les frontières, particulièrement en ces temps de restrictions, de voyages empêchés et de distanciation sociale. La Biennale devient cette plateforme alternative, valorisant l’art et les processus de création de la région méditerranée, renforçant leur impact culturel en les tournant vers la communauté, émergeant hors les murs des musées, intégrée au milieu de la cité. La ville devient un lieu de réflexion et d’inspiration artistiques, un laboratoire d’idées et de créativité. L’art comme outil qui raccourcit les distances et élargit les possibilités. C’est dans cet esprit de partage et de solidarité, avec la volonté de pouvoir aussi ouvrir ses portes au public qui n’a pu s’y retrouver, que l’Institut français de Haïfa a souhaité participer à ce projet et être également l’un des lieux partenaires pour exposer les œuvres sélectionnées par la Biennale.
La 4e édition de la Biennale méditerranéenne présente le travail de 50 participants, dont environ la moitié d’outre-mer, y compris des artistes de pays du Moyen-Orient.