Anisa Ashkar : Croquis parisien

Anisa Ashkar : Croquis parisien
Du 7 octobre au 16 novembre 2021
Espace d’accueil de l’Institut français de Tel Aviv

L’Institut français de Tel Aviv accueille à partir du 7 octobre l’artiste arabe israélienne Anisa Ashkar qui a bénéficié d’une résidence d’artiste à la Cité Internationale des Arts en 2019 au cours de laquelle elle a imaginé cette exposition intitulée Croquis parisien. Avec un ensemble de figurines en céramique et en porcelaine, Ashkar propose une collection de scènes aux allures théâtrales dans lesquelles se nichent deux thèmes au cœur de ses préoccupations : le féminisme et les relations de pouvoir entre les sexes.

Elle a été l’une des dernières à pouvoir bénéficier d’une résidence d’artiste en France à la Cité Internationale des Arts de Paris avant la crise sanitaire : Anisa Ashkar a réalisé son rêve d’enfant. Originaire de la ville arabe de Saint-Jean d’Acre (Akko), elle imaginait pouvoir, à Paris, s’inspirer des galeries d’exposition, des musées nationaux et des créateurs de mode. En visitant le musée Yves Saint-Laurent, elle est impressionnée par l’influence orientale qu’elle trouve dans les créations haute couture de ce grand designer. Justement, Ashkar, elle aussi, n’a de cesse dans sa démarche créative de rechercher les influences réciproques des cultures occidentale et orientale. Des influences qu’elle traque par le prisme de thématiques qui lui sont chères : l’amour, l’identité, le rôle de la femme.

Influencée par la philosophie et l’histoire de l’art, Ashkar se pense comme une chercheuse. Expression d’un rêve devenu réalité, son exposition, inspirée de son séjour à Paris où Ashkar a été indubitablement active et prolifique dans son art, rend hommage à la culture française en y insérant par petites touches des éléments qui illustrent ce qu’elle en perçoit et comprend, comme ses danseuses qui font référence à Degas. Mélange des cultures et des émotions, cette exposition audacieuse interpelle et induit cette nécessaire réflexion sur notre rapport à l’autre, notre (in)compréhension des différences culturelles et notre folie discriminatoire.