Jennifer Abessira et Julien Donada : « Notre Tourisme »

« Notre Tourisme »
Une série photographie peinte par Jennifer Abessira et Julien Donada
Du 10 mars au 29 avril 2022
Espace d’exposition de l’Institut français de Tel Aviv – Rothschild 7

L’Institut français d’Israël est heureux de recevoir, à partir du 10 mars 2022, l’exposition intitulée « Notre Tourisme » proposée par l’artiste franco-israélienne Jennifer Abessira et le cinéaste français Julien Donada. Entre la photo de vacance traditionnelle, l’esthétique épurée de la photographie d’architecture et à la limite de la photo de nu, l’exposition d’Abessira et Donada se situe à la confluence de ces trois thèmes, abordés avec humour et drôlerie, et dresse une cartographie savoureuse de l’architecture d’après-guerre.

Un homme ou une femme, un couple, posent devant un monument, une architecture ancienne : Le Parthénon, le Colisée, Big Ben …La Tour Eiffel. Le sujet est figé, voire au garde à vous. La plupart du temps photographié en pied, il sourit légèrement, mais pas trop, pour souligner le caractère mémorable de l’instant. Nous avons tous été confronté à ces photos de vacances désuètes destinées à graver quelque part le moment d’une visite, d’une découverte.

Reprenant la thématique de cette imagerie traditionnelle qui entoure la photo de vacances, « Notre Tourisme » proposée par l’artiste franco-israélienne Jennifer Abessira et le cinéaste français Julien Donada, est une série de dizaines de photographies prises à travers le monde, retouchées par des couleurs primaires, sur lesquelles Jennifer Abessira pose, poitrine dénudée, devant des monuments architecturaux modernes et iconiques. De la France à l’Angleterre, en passant par la Serbie, le Maroc, l’Italie et Israël, l’exposition convoque les grands noms de cette architecture d’après-guerre, colossale et souvent mal aimée – Claude Parent, Emile Aillaud, le Corbusier, Marcel Breuer, Oscar Niemeyer, Pierre Dufau, Gérard Grandval, Claude le Goas, Michel Holley pour la France, Arieh Sharon, Eldar Sharon, Alfred Neumann, Zvi Hecker, Dani Karavan, Mordechai Ben Horin, Shulamit Nadler et Israel Goodovitch pour Israël – et en propose une interprétation ironique. Car ici tout déraille : le monument n’est pas « beau », le sujet se masque le visage et dévoile sa poitrine, la photographie est rehaussée de couleurs et de gommettes : un lapsus malicieux qui détourne nos photos de vacances et donne l’opportunité à Abessira et Donada de nous livrer une cartographie de cette architecture des années 50-70 dont ils sont amoureux et dont on savoure ici la présentation caustique et inédite.