Oran Hoffmann : Déplier le voile

/ EXPOSITION
Oran Hoffmann : Déplier le voile
Du 15 septembre au 21 octobre 2022
Espace d’accueil de l’Institut français de Tel Aviv | Rothschild 7

L’Institut français d’Israël est heureux de vous présenter sa prochaine exposition. Dans « Déplier le voile », Oran Hoffmann présente des œuvres photographiques qu’il a réalisées en 2018 alors qu’il résidait à la Fondation Vasarely, à Aix-en-Provence, en France. Dans cette série de photographies qui, les unes à côté des autres, semblent semblables à une partition de musique, Hoffmann signifie la matérialité et la forme, repositionne des contextes abstraits et concrets au moyen de la photographie.

Dans Déplier le voile, Oran Hoffmann présente les travaux photographiques qu’il a réalisés en 2018 lors de sa résidence à la Fondation Vasarely, à Aix-en-Provence. Cette exposition aux inspirations indéniablement musicales rend compte de la matière et de la forme, et redéfinit des contextes abstraits et concrets par le biais de la photographie.

Au mur, on retrouve une sélection de photographies issue de l’ambitieux projet mené par l’artiste, intitulé Vasarely Material Archives. Dans le cadre de ce projet, celui-ci a entrepris de cataloguer les œuvres laissées en réserve par l’artiste français né en Hongrie (1906-1997). Ces pièces restantes censées servir à restaurer les œuvres originales de Vasarely ont été disposées en mosaïque, telles des pièces de puzzle éparses. Ce faisant, elles perdent leur singularité et finissent par disparaître.

Les photographies d’estampes sérigraphiées issues de cette collection quasi-disparue nous sont ici présentées pour la première fois avec une certaine originalité. Dans cette nouvelle approche organisationnelle, ces fragments fonctionnent comme les pierres d’un édifice au sein duquel la composition et la couleur sont mélodieusement mêlées.

La fantaisie présente à la genèse de ces œuvres est une fois encore traitée par Hoffmann avec le plus grand des sérieux. Les photographies de ces couleurs appliquées uniformément sont à la fois un environnement à part entière et le cadre qui délimite celui-ci. Le processus de la production sérigraphiée (du latin sericum, la soie, et du grec graphein, écrire) est reformulé et analysé, la manière dont l’encre est pressée par la racle sur une surface textile étirée devient matière à réflexion.

Les questions soulevées par les œuvres d’origines sont posées une nouvelle fois : le choix du support, le renvoi aux propriétés des œuvres précédentes, et l’héritage de l’artiste. Le sens qu’attache Hoffmann aux concepts de reproduction et de représentation par le biais photographique indique qu’il reconnaît l’existence de possibilités cachées. La façon dont il mène à bien son projet ménage toujours une place au questionnement. Ainsi, on entrevoit qu’il est possible de manipuler une création, qui ne se résume pas seulement à la somme des éléments qui la composent. Le sujet est représenté, comme inerte, il flotte renfermé dans son état matériel, tel un instrument de magie attendant impatiemment d’émerger et de retourner à son origine. C’est cet aspect de « l’encouragement à devenir soi » qui est révélé à travers cette exposition. Une sorte d’Ursprung, d’Origine première, capable de se manifester gracieusement et d’irradier la forme matérielle dans laquelle elle est contenue.